Nous avons déjà applaudi La sortie fe "Candy century" (Jazz Hot n° 576). Seasounds est le troisième album de Ben Sluijs à son nom. Il vient en confirmation du talent de cet alto qui, par son individualisme, son hardbop inclassable et la profondeur son discours me fait penser au regretté Jack Sels, anversois comme lui, mais tenor et docker à ses heures ( à revoir le film des frères Weinberg: "Just Friend") ben à débuté au Travers. C'est la que, bien mieux que dans les académies et conservatoires, il s'est frotté à l'art de ses aînes, construisant de manière empirique sa propre esthétique. L'album que vous allez acheter a été enregistré Live au Travers, quelque jours avant la fermeture définitive; le saxophoniste s'en souvient avec beaucoup d'à-propos dans ses liner-notes. Sur "My foolish Heart", àpres un longue joli monologue du leader, Ben nous rapelle la prégnante émotivité qui était celle de Chet Baker et de Jacques Pelzer lorsqu'ils se partagaeient ce thème. Le deuxième solo est assuré par un phénomène du piano contemporain/ Erik Vermeulen (à écouter aussi sur "Sleep" et "Seasounds"). A l'exception de ce standard, tous les compositions sont de Ben Sluijs dans un filiation 100% bop ("Tikidanke", "Daydreaming") avec une petite incursion dans un passo-doble orientaliste ("Sleep"). Un régal sans artifices.